La différence entre « Je suis comme ça » et « J’agis comme ça »
Devenir un leader compétent, c’est choisir de se développer. C’est faire la différence entre « Je suis comme ça » et « j’agis comme ça », entre être et devenir, entre caractère et intention.
Si vous dites « je suis comme ça », vous parlez de votre caractère. Vous posez un fait qui semble gravé dans la pierre. Par exemple : « je suis direct et cash, et je le serai toujours, point. » Posé ainsi, ce genre de « vérités » sert plutôt d’excuse pour ne pas évoluer.
Grandir, évoluer, se développer, ce n’est pas changer qui on est, mais devenir une meilleure version de soi-même, en tant qu’individu ou leader.
La question n’est pas de changer qui on est, mais bien d’adapter nos comportements aux personnes et aux situations qui nous mettent dans l’inconfort, la difficulté ou face à l’inefficacité de nos actions.
Le juge-t-on nécessaire ? Cela pose la question de la conscience de soi et de l’impact de nos actes et de nos mots.
En a-t-on envie ? Cela pose la question de l’intention.
En est-on capable ? Cela pose deux choses : que devenir un meilleur leader, ou une meilleure personne n’est pas quelque chose d’inné ancré dans les gênes de quelques chanceux, et que c’est une compétence qui s’acquiert, un chemin qu’il est donné à tout le monde d’arpenter à condition de bien vouloir s’en donner la peine.
Parce que ce n’est pas facile, il est important de faire la distinction entre caractère et intention.
La différence entre caractère et intention
Le caractère est la somme totale de vos habitudes. Ce sont les choses que vous faites sans réfléchir : Êtes-vous gentil et généreux par défaut ? Arrivez-vous à l’heure par principe ? Dites-vous par réflexe « s’il vous plaît » et « merci » ?
L’intentionnalité est l’aptitude à agir avec intention, c’est à dire avec attention et délibérément. Lorsque nous sommes intentionnels, nous ne réagissons pas par réflexe : nous considérons nos options, pesons les conséquences et prenons le meilleur choix quant à ce qu’il faut faire. Nous ne sommes plus dans notre réactivité.
En travaillant à notre développement, nous allons acquérir de nouvelles aptitudes, adopter de nouvelles pratiques. A force de les répéter, elles deviendront notre nouvelle version de nous-même. Ce n’est pas seulement un nouveau « Je suis comme ça », mais quelque chose que vous ajoutez à votre personnalité par la pratique disciplinée de comportements productifs et efficaces, jusqu’à ce qu’ils deviennent une seconde nature. Votre caractère prend de l’épaisseur.
Nous pouvons nous fier à notre caractère dans nos interactions quotidiennes et connues. Et nous devrions travailler au développement de notre intentionnalité en pratiquant la conscience de soi, l’intelligence émotionnelle et la pleine conscience (l’acte de prêter attention) afin de pouvoir passer de l’habitude à l’exercice délibéré du libre arbitre lorsque la situation l’exige – généralement des situations nouvelles ou stressantes.
C’est le chemin simple (mais pas facile à suivre) vers un leadership compétent, et vers un individu compétent.
Un outil puissant pour développer leadership et équipe
J’utilise ce qui est selon moi le modèle le plus puissant de développement du leadership et des équipes : l’Ennéagramme En Entrepise (E-Cube). E-Cube a 2 piliers :
les 9 bases qui définissent notre stratégie pour faire notre place dans le monde,
les 3 pulsions de vie qui parlent de notre manière de prioriser nos besoins les plus fondamentaux.
Les 3 pulsions de vie sont moins connues mais tout aussi importantes, voire plus que les 9 bases de l’ennéagramme. Pour vous donner envie de les découvrir, je vais vous raconter l’exemple d’un comité de direction que j’ai récemment accompagné avec cet outil.
Au préalable du séminaire de 2 jours, j’avais déterminé la pulsion de vie dominante par un entretien avec chaque membre du codir. Ainsi, nous avons pu directement partager les pulsions de chacun et voir apparaître le profil de leur codir. Il y avait entre les 3 pulsions de vie possibles, Préserver, Naviguer et Transmettre, un net centre de gravité vers la pulsion de vie Préserver (4 membres sur 7). Cela a permis immédiatement de prendre conscience que :
la façon dont nous priorisons nos besoins influent profondément sur les prises de position de chacun et donc de mettre en lumière la source des tensions interpersonnelles : une mine d’or pour les déminer justement ;
la pulsion de vie Préserver dominante dans ce codir a pour conséquence une recherche de sécurité qui tendait chez eux à une moindre prise de risque et un conservatisme entravant un besoin de changement fort (plus naturellement porté par la pulsion Transmettre)
des mécanismes peuvent être mis en place pour être vigilants sur les besoins qu’on a tendance à ignorer, une fois qu’on en a pris conscience. C’est ainsi que les compétences peuvent s’acquérir pour pallier les penchants « naturels ».
C’est ainsi qu’on peut se développer en ne disant plus « Je suis comme ça », mais « J’agis comme ça ».
Alors, intéressés ? Si oui, cliquez contactez-moi ici.