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Les 5 voies de la mutation culturelle des organisations

Les 5 voies de la mutation culturelle des organisations, ou comment redonner une place à l’intelligence.
A partir des idées de Marc Halevy, proposer en rebond quelques réflexions, entamant ainsi une sorte de dialogue qui aurait pu avoir lieu. Eclairage sur les voies de la mutation culturelle qu’il nous faudra emprunter, de gré ou contraint par les évènements.

Mutation culturelle et complexité

C’est l’article de Marc Halevy intitulé, l’indispensable mutation culturelle , qui m’a inspiré cette réflexion. Je vous invite évidemment à lire l’article de Marc. Pour la clarté des quelques réflexions que je développe ici, vous trouverez une synthèse des idées de l’article en introduction et en amorce de chaque réflexion. Toutes les citations issues du texte de Marc sont entre guillemets.
« Les cinq grands axes du changement comportemental qu’exige le nouveau paradigme sont : frugalité, noéticité, réticularité, utilité et spiritualité.
Ces cinq vertus sont les réponses (et sont des défis) aux cinq grandes ruptures que nous vivons aujourd’hui et qui sont la cause de la chaotisation du monde humain et de son écosystème (les nombreuses « crises » passées, présentes et à venir, dont la pandémie actuelle). »
Les cinq grandes ruptures sont (c’est moi qui résume) :
  • La finitude des ressources
  • L’immatériel, dernier territoire à découvrir
  • Le défi organisationnel face à la montée en complexité de nos interactions
  • Notre modèle fondé sur la propriété et l’hyperconsommation
  • La perte de sens

A propos du « défi de la Noéticité : intelligence, connaissance et génie humains en vedette. »

Idée principale de Marc : Dans un monde massivement immatériel, c’est l’économie de la connaissance qui va devenir première. La robotisation et les algorithmes permettront à l’Homme de se débarrasser de toutes les autres tâches. « Ce qui aura valeur, demain, ce n’est plus le labeur humain, mais le génie humain »

 

Réflexion de Frédéric :
L’économie de la connaissance ne vient-elle pas se cogner à l’épuisement des ressources ? Si toutes nos tâches non intellectuelles devront être effectuées par des robots, va-t-on vraiment avoir assez d’énergie (de pétrole essentiellement) pour les faire fonctionner ? La frugalité et l’analyse des ressources énergétiques disponibles laissent penser que le travail manuel, notamment le travail de la terre, pourrait reprendre une place, qu’on pensait perdue à jamais au profit des supermarchés et des livraisons à domicile.

 

Vous, cher lecteur : avant de continuer, prenez une minute ou deux pour poser vos propres réflexions.

A propos du « défi de l’Utilité : l’usage plutôt que la propriété. »

Idée principale de Marc : le nouveau paradigme est déclenché par l’épuisement des ressources, la frugalité s’impose donc comme la seule voie possible : faire beaucoup mieux avec beaucoup moins. Ou encore, se concentrer sur l’essentiel, c’est à dire ce qui est utile.

 

Réflexion de Frédéric :
Sur le passage à l’économie d’usage et la notion d’utilité, la question centrale qui reste à poser est : utile par rapport à quoi ? Utile pour réaliser quoi ? Pour qui ? Cette notion du sens et la « bonne raison de vivre » trouvent des réponses dans le long développement de Marc sur la spiritualité dans la deuxième partie de son article. « Sur la spiritualité : C’est donc dans ce Réel qu’il faut aller chercher sa bonne raison de vivre pleinement ». Pour ma part, il me semble que découvrir notre vocation intime et profonde – et donc celui de la spiritualité – est le plus grand défi qui s’ouvre à nous.

 

La seconde implication majeure de la frugalité est qu’il n’est pas aisé de faire beaucoup mieux avec beaucoup moins. Il faut du génie, de la virtuosité. Oui au génie humain et à la virtuosité, mais ne sont-ils pas par essence limités à une très faible part de la population ? Comment en faire un objectif managérial ? Peut-on développer la virtuosité ?

 

Vous, cher lecteur : avant de continuer, prenez une minute ou deux pour poser vos propres réflexions.

 

« A propos du défi de la Réticularité : vivent les réseaux ! »

Idée principale de Marc :
« La réticulation est incontournable : la complexification du monde impose la complexification et l’enrichissement des organisations. Mais cela implique une transformation radicale des mentalités vers plus d’autonomie et de responsabilité personnelles. Fin des assistanats. »

 

Réflexion de Frédéric :
OUI !!! J’adhère à cela, c’est mon métier et mon apport au monde ! Mais dans quelle proportion ? « Bien des humains n’ont aucune envie d’être autonomes et responsables d’eux-mêmes », et selon mon expérience de l’entreprise libérée et de la transformation culturelle des organisations, on ne peut forcer personne à se libérer. Les relations d’obéissance et de subordination existeront donc toujours.

 

J’en viens à la notion d’intelligence et à sa place dans notre monde actuel. L’intelligence, ou les intelligences, ne semblent plus du tout être une valeur, ni une condition de bien vivre, de choix bons. L’hyper instantanéité de notre monde empêche toute prise de recul, tout discernement. Les réseaux sociaux et leur violence consubstantielle empêchent tout débat d’idées, tout échange, tout enrichissement. Voilà pour ne citer que deux éléments rapidement. Je plaide pour un retour et une reconnaissance de l’intelligence contre les imbécillités, du débat pour donner du contraste et s’enrichir les idées, de la sagacité pour comprendre et produire de la pertinence, du discernement pour faire les choix bons, c’est à dire qui nourrissent une vie bonne pour soi et sa communauté, en interdépendance avec le monde et ancré dans le Réel.

 

Les intelligences comme projet éducatif ? Les Hauts Potentiels / Surdoués / Zèbres comme l’incarnation de ce génie humain et cette virtuosité dont nous avons tant besoin ? Deux fois oui !

 

Et vous, cher lecteur : avant de continuer, prenez une minute ou deux pour nous confier vos propres réflexions !

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