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Identifier et prévenir les risques de burn-out

Résumé de l’article précédent

Le seul focus sur la performance a des effets délétères … sur la performanceÀ vouloir trop et uniquement de la performance, on bascule les individus de la zone de stress positif à la zone d’épuisement et de burn-out. Les chiffres du burnout sont abyssaux et il montre à quel point cette logique et cette culture nous ont menés dans une impasse.

Identifier les 4 phases du burn-out pour agir à temps

Phase 1 : la phase de sur-engagement
L’identifier : La personne va avoir des petits signes récurrents de stress, de tension. On peut réagir facilement sur la phase 1, c’est la phase d’alarme.
Agir : identifier les facteurs de stress et mettre en place des stratégies contre la fatigue et le stress. La personne peut être vigilante vis-à-vis d’elle-même, si on la rend consciente.

Phase 2 : la phase de déni ou d’habituation.
L’identifier : Ce qui est très particulier, c’est que les symptômes qui étaient présents en phase 1 disparaissent. La personne se sent bien et s’habitue, donc finalement augmente sa tolérance au stress. Sa sphère professionnelle et ses contraintes sont devenues son unique centre d’intérêt. Elle s’isole progressivement et supprime ses activités, le sport, la danse, une sortie avec des amis.
Agir : A ce niveau, c’est la présence d’un bon réseau social qui est important et permet de dire : « mais attends, qu’est-ce qui se passe ? Qu’est-ce qui ne va pas actuellement ? Je te sens trop investi, etc. »

Phase 3 : la phase de rupture
L’identifier : les symptômes de la phase 1 réapparaissent intensifiés et la personne ne comprend pas. Donc elle s’investit encore plus : elle va travailler d’une manière excessive et même compulsive. Elle se rend au travail avec angoisse et anxiété. Elle est placée dans un état de stress chronique. Son environnement de travail l’oppresse, elle fait des erreurs, elle commence à douter d’elle-même et de ses capacités. Elle se sent même coupable et pas à sa place.
Agir : Là, il faut consulter immédiatement un médecin qui va commencer à prescrire un arrêt, parce qu’il faut marquer un état de rupture.

Phase 4 : la phase d’effondrement
Un matin, on ne peut pas se lever.

Avoir des principes préventifs pour éviter de se brûler les ailes

D’abord des points de vigilance :

  • Attention au perfectionnisme qui est un facteur aggravant pour le burnout
  • Attention au manque de confiance en soi qui va amener un surinvestissement
  • Attention à l’impression de manque de compétences, et je souligne bien l’impression
  • Et bien sûr attention au manque d’affirmation de soi, être la personne qui ne sait pas dire non


Et à titre véritablement préventif, c’est :

  • être actif, avoir une activité physique ;
  • être attentif et pouvoir s’accorder des temps de détente et d’apaisement. Pouvoir se recentrer sur soi n’est pas de l’égoïsme, c’est de l’égocentrisme. L’égocentrisme, c’est quelque chose de positif puisqu’une fois ressourcé, on va pouvoir redistribuer son énergie aux autres. L’égoïsme, c’est ne penser que pour soi et rien que pour soi ;
  • être conscient et avoir une bonne connaissance de soi, de ses limites, de ses forces et de ses faiblesses ;
  • et bien entendu être soutenu.

On peut quand même beaucoup travailler sans forcément risquer le burn-out ?

Rester un peu tard le soir parce qu’on aime son travail et qu’on a des collègues avec qui on s’entend bien, est-ce que c’est alarmant ?

On peut adorer son travail et beaucoup s’y investir ne fait pas forcément entrer dans un burnout. Il commence à arriver lorsqu’on va ressentir un épuisement émotionnel. Des gens qui apprécient leur travail et qui sont épanouis peuvent s’investir beaucoup mais ne vont pas forcément s’épuiser. Tant que la notion de plaisir au travail est présente, ça va. Quand on ne la sent plus et que ce n’est pas que passager, quand c’est plus qu’un simple coup de fatigue, alors il faut s’alerter.

Mais la réponse à cette question a profondément évolué avec l’ère Covid. Avant, on pouvait avoir une difficulté dans sa vie professionnelle et se reposer à la maison. Inversement, on pouvait avoir une difficulté à la maison, et au travail se réinvestir dans autre chose.

Avec le Covid, le travail est rentré à la maison. On n’a pas préparé les gens à cela. Du jour au lendemain, on les a mis en télétravail. C’est une évolution naturelle dans la société, aux États-Unis ça se fait depuis des années, mais ici ça s’est fait brutalement et les gens n’étaient pas prêts.

Quelle politique d’entreprise face à ces enjeux ?

Au delà de la prise en charge préventive et curative du burn-out, c’est une autre approche du travail, et des croyances dépoussiérées dont l’entreprise a besoin. Je l’appelle « Trouver la performance par le bien-être au travail« .

Je la résume par ce proverbe : « C’est par le bien-faire que se crée le bien-être« , une manière synthétique de dire que c’est la qualité du travail (et non la qualité de vie au travail) qui amène la satisfaction des équipes, et donc des clients et qui fait grandir la performance.  Ceci a 2 implications fondamentales :

  • La performance n’est plus une finalité mais la conséquence du bien-faire et du bien-être
  • La manière de faire devient centrale, ainsi que la capacité de s’en parler (confrontation constructive et feedback)

Si une telle approche vous semble répondre à une de vos problématiques, parlons-en.

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